Avis de Adam Craponne : "Une reine qui couche?"
En fin de compte l’auteur ne nous apporte aucune certitude là-dessus et je pense que le doute subsistera sur le fait que les nombreux favoris de Marie-Antoinette furent ses amants, à l’exception notable selon nous du comte de Fersen idée que ne semble pas partager l’auteur.
La reine, faute de pouvoir s’étourdir dans les bras d’un mari, recherche la compagnie d’hommes avec qui passer régulièrement des moments agréables. Marie-Antoinette fréquente assidument le comte d’Artois, Armand-Louis de Gontaut Biron duc de Lauzun puis duc de Biron, le baron de Besenval, le comte de Vaudreuil, le comte Esterhazy, en plus du comte de Fersen. Notons d’ailleurs que les attitudes de ceux-ci varièrent face à la Révolution puisque l’on peut relever par exemple que Armand-Louis de Gontaut Biron, revenu depuis quelques années de la Guerre d’indépendance des États-Unis, espère en l’arrivée sur le trône du duc d’Orléans puis bat les insurgés vendéens à Saumur et Parthenay mais il est accusé à tort de trahison et meurt guillotiné le 31 décembre 1793.
Rappelons que la reine a été aussi accusée d'amours envers d'autres femmes. Non seulement la reine se donne comme objectif de s’amuser mais elle entend favoriser la carrière de ceux qui lui tiennent compagnie. Marie-Antoinette a des distractions (et un coût pour le Trésor royal) de maîtresse de souverain et non de reine et en plus se comporte avec certains hommes comme une amie très intime. Elle se donne le bâton pour se faire battre.
Du début de la dernière page, on relèvera :
« Dans sa vie de femme et dans ses relations avec les hommes, Marie-Antoinette a rêvé, espéré, imaginé, convoité, un lien idéalisé par la lecture des romans, l’empêchant toujours davantage de rejoindre la réalité d’une relation d’amour » (page 359).
Pour tous publics Aucune illustration
