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Louis XIII et Richelieu: La malentente

Louis XIII et Richelieu: La malentente
De Fallois462 pages
2 critiques de lecteurs

Avis de hermeline : "titre remarquablement adapte au propos et au contenu"

Excellent ouvrage ou l 'on retrouve le meilleur de cette intellectuelle formidable et veritable qu' est Simone Bertiere . Travail passionnant, superieurement documente, judicieusement mis en perspective et remarquablement redige par quelqu un qui "sait"ecrire ; plume enlevee et qui ne sombre jamais dans l 'anecdotique ou la "petite histoire" . Le ciel nous conserve longtemps Simone Bertiere et son erudition sans pesanteur ,,laquelle peut faire recommander ce livre pour tout lecteur qui, sans etre specialiste ,possede un peu de culture generale :des auteurs comme Simone Bertiere sont devenus rarissimes. coup de coeur !

Pour connaisseurs Quelques illustrations Plan thématique

Note globale :

Par - 1 avis déposés - lectrice occasionnelle

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Avis de Adam Craponne : "Un couple à la Sarkosy / Fillon avec en embuscade un autre couple Marie / Gaston"

L’avant-propos pose clairement la question des relations entre les deux personnages :

« Ils ne s’aimaient pas. Ils ne se sont jamais aimés. (…) Ils ont fini par se haïr, tous les contemporains sont d’accord ». (page 9)

C’est d’ailleurs sur un fond d’histoire d’amour contrarié, à savoir la passion que Louis XIII entretenait pour Cinq-Mars que leur aversion l’un pour l’autre se fixe définitivement à un haut niveau. D’ailleurs le prologue démarre par le moment où Richelieu apprend le projet de trahison de Cinq-Mars et va transmettre cette information à Louis XIII.

Simone Bertière démarre ensuite son premier chapitre en retraçant la vie de Richelieu jusqu’en 1616. L’auteure nous dit que Richelieu aurait contracté le paludisme en circulant dans les larges marais de son diocèse de Luçon en Bas-Poitou ; ceci nous fait rappeler que la malaria était encore présente dans les années 1930 dans le département de Vendée, en Camargue ainsi que dans d’autres espaces géographiques hexagonaux comme la Brenne.  Ceci explique pourquoi Richelieu détestait Luçon et traitait cet univers de "diocèse le plus crotté de France".

En août 1614 Richelieu se fait élire député du clergé poitevin aux États généraux ;  porte-parole de l'assemblée, il se met alors au service de la régente sur les recommandations alors que Louis XIII (né en 1601) va vers sa majorité. Grand Aumônier auprès de la jeune reine Anne d’Autriche, Richelieu en novembre 1615, il est un an plus tard ministre des Affaires étrangères. Mais avec l'assassinat de Concini le 24 avril 1617, il cesse ses fonctions et rejoint son prieuré de Coussay à trente kilomètres au nord de Poitiers. Des terres autour de la petite ville de Richelieu lui appartiennent déjà et on en a gardé la mémoire parfois jusqu’à aujourd’hui, ainsi le village de Saint-Jean-de-Sauves a une parcelle nommé toujours "le pré à Richelieu". Notre personnage est ensuite  banni en 1618 par le roi en Avignon. Il y écrit des textes et en particulier l’ouvrage L’Instruction du chrétien.

Le prieuré de Coussay est devenu le château de Coussay depuis le début du XVIe siècle. Cette image n’est pas dans le livre.  

Marie de Médicis prend la tête d'une rébellion aristocratique en 1619 et le marquis d'Albert (futur duc de Luynes) fait appel à Richelieu afin de négocier un accommodement entre la mère et le fils. Il participe à la réconciliation solennelle entre ces deux derniers en août 1620, ce qui conduit au traité d'Angers le 10 août qui voit le Louis XIII accepter le retour à la cour à la reine-mère.

On voit que les relations entre les deux personnages du livre ont démarré sur le mode conflictuel et si Richelieu a pu revenir au pouvoir c’est parce qu’il avait gardé des liens avec Marie de Médicis. Simone Bertière montre magistralement comment entre 1624 (année où Richelieu entre à nouveau au Conseil du roi) et 1642 l’attelage œuvre pour un renforcement continu du pouvoir royal tant à l’intérieur (révoltes paysannes, lutte contre les privilèges des huguenots, interdiction des duels…). La journée des Dupes du 10 novembre 1630 achève de souder les rapports qui unissent Louis XIII à Richelieu et Marie de Médicis quitte alors le Conseil royal d’abord pour Compiègne puis pour les Pays-Bas espagnols.

Toutefois Richelieu fait régulièrement savoir au roi qu’il n’approuve pas sa façon de gouverner. Simone Bertière laisse à penser que le cardinal de Richelieu a vu sa mort hâtée par l’énergie qu’il a dû déployer dans l’affaire du complot de Cinq-Mars. Mais si Richelieu meurt en 1642, le roi le suit six mois après et on peut penser que pour ce dernier le coût de ce dernier complot fut encore plus lourd et pesa aussi sur sa santé.

« Pour Louis XIII, le coup fut atroce. Ce dernier exploit de son frère lui rappelait, en pire, de très mauvais souvenirs. Anticipant à nouveau sur sa mort, Gaston se substituait à lui pour traiter avec l’Espagne, comme s’il était roi, il usurpait sa place pour renverser de fond en comble sa politique. Bien qu’il n’eût plus d’illusions sur lui, la pilule était amère. Mais que le jeune garçon qu’il aimait, qu’il avait protégé, poussé aux plus hauts emplois, comblé d’honneurs et de biens, et qui partageait encore sa vie quotidienne, l’ait aussi vilainement trahi, était infiniment douloureux».  (page 375)

coup de coeur !

Pour connaisseurs

Adam Craponne

Note globale :

Par - 751 avis déposés - lecteur régulier

1 critique
02/09/16
Vous resumez votre lecture mais que pensrz vous du travail de l historienne?
751 critiques
03/09/16
Mes critiques s'attachent toujours au contenu et je peux mettre en avant des informations complémentaires non précisées dans le livre comme:

"Des terres autour de la petite ville de Richelieu lui appartiennent déjà et on en a gardé la mémoire parfois jusqu’à aujourd’hui, ainsi le village de Saint-Jean-de-Sauves a une parcelle nommé toujours le pré à Richelieu".

Quand il y a des problèmes de rigueur ou des angles d'attaque originaux, je les signale . Chacun parle d'un livre comme il l'entend et vous pouvez reprendre votre remarque sur mes 300 avis
513 critiques
10/08/17
Les diocèses de Luçon et de Maillezais ont été créés le 13 août 1317, par une bulle du pape Jean XXII.
Lundi 14 août 16h00 – 17h00 Conférence du Cardinal Sarah dans la Cathédrale de Luçon
http://jubile2017.catho85.org/12-15-aout/
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