Avis de Zaynab : "Un soleil se couche et la France ne s’en réveille pas"
Comme tous les titres de cette collection consacrée à un personnage historique (Saint Louis, Jeanne d’Arc, de Gaulle, Napoléon…), l’illustration est choisie de façon extrêmement pertinente, les images renvoient à divers objets ( créations artistique de toutes sortes, monnaie, sceaux, cartes géographiques, instruments scientifiques, instruments de musique…). On apprécie beaucoup qu’une double page présente de façon très détaillée les documents iconographiques présents ; ainsi pour un tableau on a entre autres une précision sur la date de l’évènement mis en scène et le lieu où on peut voir cette œuvre.
Dans chacun des six chapitres, quatre à six points sont développés. Ainsi dans la partie 3 "Le monarque absolu", on trouve : "Le règne des favorites", "Le Roi-Soleil", "Le gouvernement du roi", "La noblesse domestiquée", "Un roi très catholique", "Une justice inflexible". Chacune de ces focalisations est portée par plusieurs petits textes de près de cinquante mots (très exceptionnellement plus) accompagnant une illustration. Les six chapitres ont pour titres respectifs et successifs : "L’héritage bourbon", "La prise du pouvoir", "Le monarque absolu", "Le Grand Siècle", "Le roi de guerre", "Le crépuscule".
Au sujet du Masque de fer, s’il est fort intéressant de donner les hypothèses extravagantes sur son identité parce que la fiction s’en est régulièrement emparée, on aurait aimé voir apparaître dans la page 43 qui lui est entièrement consacrée à savoir celle d’Eustache Dauger ou d’un homme porteur de secrets ayant rapport au désir de Charles II d’Angleterre de rejoindre le catholicisme. Deux militaires sont mis en exergue : Vauban et le duc de Piney-Luxembourg ; ce dernier est connu pour le grand nombre de drapeaux que ses soldats prirent à l’ennemi en 1692 et 1693.
La carte page 64 marque les avancées et les reculs de la frontière française dans l’est de la France de façon très intéressante, même si le crayon jeune était cassé pour indiquer que la région d’Ypres fait partie des territoires rendus entre 1697 et 1713, si les limites du Montbéliard aux mains des ducs de Wurtemberg sont celles de la principauté alors que seule la seigneurie n’est pas occupée par les armées de Louis XIV (ce qui explique par exemple qu’Héricourt soit française depuis 1676). Sur ce point l’auteur de la carte ne fait que reprendre les erreurs de quasiment toutes les cartes historiques dressées présentant les frontières de la France entre 1676 et 1793, à décharge cette occupation n’est reconnue qu’en 1723 puis confirmée en 1748 par les ducs de Wurtemberg. Une autre carte fort attirante montre les voyages du Cavalier de La Salle en Amérique du nord à la fin du XVIIe siècle.
Accessible jeunesse Beaucoup d'illustrations