Angélique, 1

Le personnage de Gilles de Riais est représenté par F'Murr dans la série "Jehanne d'Arc", il est aussi un des personnages de plusieurs albums de "Jhen" par Pleyers et Jacques Martin, dans le volume trois du manga "Danzaisha", "Heavy Metal” de Loïc Sécheresse on le trouve encore sous forme d'une page de BD dans "Trash Cancan" de Caroline Guillot et enfin avec "Moi, Jeanne d’Arc" de Valérie Mangin et Jeanne Puchol. On trouve un magistral résumé, précédé de trois pages contées, en une page au montage très astucieux, de la phase où il commet ses crimes. Cela se déroulait au cours des années 1430 dans les châteaux de Machecoul en Bretagne très méridionale et  de Tiffauges en Poitou, mais non loin des limites de l’Anjou et de la Bretagne.

L’action d’"Angélique" débute deux siècles plus tard un peu plus au sud mais toujours en Poitou. L’histoire de Gilles de Rais sert à faire peur aux enfants, elle inspirera le conte de "Barbe-Bleue". Le récit est bien contextualisé à cette région où la présence protestante est très conséquente, et pas seulement en Poitou mais assui en Aunis dont la ville principale est La Rochelle. Un parpaillot se livre avec un parent de l’héroïne au commerce des baudets du Poitou (qui viennent d’Amérique latine) et la sorcière de l’endroit s’appelle Mélusine.

Pour le contexte global français il est parlé par exemple de l’action de Vincent de Paul. Dix pages documentaires, avec en particulier une recette de poulet au gingembre (on fait le commerce de celui-ci depuis longtemps) et la vulgarisation de l’épisode de la Fronde, terminent l’ouvrage. Cette adaptation sensible et érudite en manga (d’ailleurs sans la désagréable silhouette d’hommes déjà bien adultes efféminés et juvéniles, comme on le voit trop souvent) des aventures d’"Angélique marquise des Anges" s’avère une excellente surprise. Rappelons que le personnage fut créé en 1956 et qu’il donna lieu à des adaptations cinématographiques.