Avis de Adam Craponne : "Le jasmin réclame un sol profond, fertile, frais et bien drainé, la Tunisie aussi après sa Révolution de jasmin"
En Tunisie, le second tour de l’élection présidentielle devrait avoir lieu le 13 octobre 2019. Au moment où nous écrivons ce texte, les résultats du premier tour et la mort de l’ancien président Ben Ali sont connus. En plusieurs chapitres, l’auteur analyse les discours politiques dominants en Tunisie, ceux de Bourguiba et de Ben Ali d’abord, ceux pour l’époque contemporaine qu’ils soient islamique comme avec Rached Ghannouchiou et celui laïc de Nida Tounes auquel appartenait le président Caïd Esebssi qui vient de décéder.
Maaroufi Salem scrute également les formes qu’a pris l’islam politique en Algérie, Égypte et Turquie. Habib Bourguiba en démantelant partiellement le prestige des religieux de la Zitouna a ouvert grande la porte à une réistante religieuse qui a pu aller chercher ses modèles à l’étranger. Il a, dans un premier temps, promu l’ijtihâd, un effort d’interprétation et d’adaptation du Coran à un contexte économique et social bien différent de celui où ce dernier est censé être avoir été écrit.
Dans sa conclusion, l’auteur note que la jeunesse tunisienne est désespérée et qu’il ne suffit pas de remettre la religion dans la sphère privée pour construire une société avec plus de justice sociale et une économie plus prospère. Auparavant il a rappelé que les gens du Sahel ont tenu les rênes du pouvoir depuis l’instauration de la République, les gens du nord et du sud ont souvent été actifs dans les mouvements de contestation, voire de rébellion. Notons que, le mouvement de dégagisme, qui a émergé en 2018 lors du premier tour de l’élection présidentielle de Tunisie, a écarté du duel final les candidats sahéliens. On se reportera à ce propos à l’article suivant https://mondafrique.com/presidentielles-tunisie-volet-1-la-cinglante-defaite-du-sahel/
Pour connaisseurs Aucune illustration
https://mondafrique.com/tunisie-des-negociations-discretes-pour-liberer-karoui/