Avis de Benjamin : "Une beau tableau de l’Iran de la conquête arabe à la conquête mongole"
Voilà un ouvrage qui évoque donc l’univers iranien médiéval, largement plus large que le territoire de l’Iran actuel puisque débordant tant à l’est qu’à l’ouest. On disserte largement plus que sur les données de dimension politiques pour bien développer des aspects économiques, les rythmes du temps, les loisirs, la vie quotidienne et familiale, les loisirs, la littérature et les sciences, les arts.
De plus sont bien exposées, entre autre par un tableau page 159, les branches diverses de l’islam, ce qui permet de comprendre en particulier que le courant chiite (un des trois des origines) est bien divers. On n’a pas mentionné les fatimides qui, se disaient descendants de la fille du prophète Fatima épouse d’Ali. Dans cette représentation, ils sont en fait désignés comme les must’aliens (on retient ailleurs toujours la forme "mustaliens"), alors que dans le texte derrière on évoque bien les fatimides qui établirent un califat fort étendu puisque s’étalant des environs de Fès aux portes de Damas (des côtes de l'Ocan Atlantique jusqu'à la bordure des déserts d'Arabie), au moment de son apogée vers l’an 1000, se heurtant en Palestine aux forces des premières croisades.
Il en resort la grande autonomie culturelle de l’Iran dans le monde arabo-musulman dès cette époque où le chiisme duodécimain était cependant quasi absent du monde iranien. Les tableaux des diverses dynasties, les cartes géographiques, les plans de ville ou de mosquées par exemple, ainsi que des encadrés explicatifs relancent régulièrement l’intérêt.
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