Avis de Xirong : "ON NE SE LASSA PAS DE LHASSA"
Il s’agit du deuxième tome d’un tryptique déjà publié, il y a quelque temps, en Chine chez Dongmanker. Le sixième dalaï-lama 仓央嘉措 a composé des chants et on peut écouter ici https://www.youtube.com/watch?v=I-GXrS6JvPs une version chinoise d’un de ses textes, mis en musique.
À l'âge de 14 ans passés, Tsangyang Gyatso (né en 1683) fut intronisé en tant que sixième dalaï-lama. Les moines de la secte Gelug ne sont pas autorisés à épouser des femmes or depuis son enfance notre héros entretient une romance avec Makye Ame, fille d’un seigneur local. Cette dernière parvient à revoir Tsangyang Gyatso avant qu’il ne rente dans une retraite de trois ans trois mois et trois jours.
Le régent (ou depa) Sangyé Gyatso avait caché pendant quinze ans la mort du précédent dalaï-lama, ce qui rend furieux Dalaï Khan (le petit-fils de Güshi Khan ayant conquis le Tibet en 1640) qui demande à voir Tsangyang Gyatso. À la mort de Dalaï Khan en 1670, son fils aîné Dalaï Khan Tenzin doit devenir le protecteur du Tibet mais son frère le brutal Lkhazan Khan empoisonne Dalaï Khan Tenzin. Le récit se clôt là-dessus et on soupçonne divers malheurs pour le Tibet en général et Tsangyang Gyatso en particulier. En filigrane, alors que règne l’empereur Kangxi se pose la question du protectorat sur le Tibet ; les Mongols y agissent de façon de moins en moins autonome pour le compte de la nouvelle dynastie mandchoue.
Je pense que le contenu plaira tant à des élèves du secondaire qu’à des adultes certes ayant envie de découvrir ou consolider leur culture en matière d’histoire du Tibet). Les illustrations sont de magnifiques peintures à la main, Zhao Ze utilise l'encre rehaussée de gouache ; la mise en page se renouvelle constamment et les décors extérieurs très soignés ont parfois une légère touche onirique. Avec une couverture soignée et un papier assez épais, cet album est d’une très belle esthétique.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations