Avis de Benjamin : "Naguère la diffusine de l'invention de Daguerre"
Cet ouvrage est sorti en lien avec la tenue de l’exposition "Orient/Asie aller/retour : trésors photographiques" qui se tient du 13 avril au 27 juin 2016 au Musée Guimet à Paris. L’introduction de l’ouvrage précise que les guerres du milieu du XIXe siècle firent beaucoup pour le développement de la photographie.
En fait d’Asie il s’agit ici de moins de la moitié orientale de ce continent c’est-à-dire des espaces allant de l’Afghanistan aux Philippines ou à la Corée, les terres russes et même la Mongolie et la Mandchourie sous souveraineté chinoise jusqu’au début du XXe siècle ne sont pas représentées à une exception près (page 5). Toutes les photographies présentées ont été prises avant 1890.
Après un échec vers 1840, l’Afghanistan ne connaît pas de tentative de colonisation avant 1878-1880 et c’est dans cette période de deux ans que l’on prend les premières photographies dans ce pays. Dans l’empire anglais des Indes dès 1840 un médecin écossais prend des photographies (aujourd’hui perdues), mais dès le milieu de cette décennie des touristes prennent des photographies et des sociétés photographiques organisent sur place des concours et un officier se voit confier la mission d’immortaliser certains sites. De nouveaux photographes prennent le relais d’autres et on dispose d’un nombre très impressionnant de clichés sur cette région, toutefois les sujets sont plutôt des monuments, des notables ou des réalisations portant la marque de la modernité (comme une école de filles).
L’ouvrage nous amène ensuite successivement à Ceylan, en Birmanie, au Siam, dans une Indochine française en voie de définition de ses frontières, en Malaisie, en Indonésie, aux Philippines, en Chine, au Japon et en Corée. Parce que les Japonais s’emparent rapidement de cette technique, avec en particulier Tamara et Suzuki, ils songent à créer des scènes en intérieur qui peuvent rendre compte de situations censées se dérouler dans la Nature, comme des geishas se promenant en barque ou montrant la culture des samouraïs (comme le célèbre hara-kiri).
Avec des tailles diverses l’ensemble des photographies occupent les deux-tiers de l’ouvrage, on peut estimer leur nombre autour de 80 soit la moitié de celles présentées dans l'exposition du Musée Guimet car Maghreb, Proche-Orient et Moyen-Orient sont aussi présents.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations
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