Avis de Octave : "Tout ce que vous avez voulu savoir sur le bambou sans jamais oser le demander"
On est ici en face d’une approche interdisciplinaire avec une introduction posant une question existentielle à savoir : « Le bambou, arbre ou herbe ? ». La première partie présente des chapitres qui permettent d’approcher la dimension historique et anthropologique du bambou : "Bambou, homme, paysage", "Terminologie et technologie du bambou : identifier, utiliser, nommer", "Usages du bambou en fonction de ses qualités", "Bambou et symbolique", "Bambou et pouvoir".
Le second volet se nomme "Iconographie du bambou", il permet de découvrir, de façon très concrète, les techniques mises au point par le peuple vietnamien afin de fabriquer de multiples objets. Par ailleurs une dimension artistique de l’usage du bambou est exposée à travers les réalisations de l’École d’art de Gia Đinh. On relèvera enfin dans cette seconde partie un questionnement sur l’avenir du bambou mis en évidence en particulier par cette phrase : « En effet, durant ces soixante dernières années, non seulement le plastique, mais aussi le ciment, le béton, l’aluminium ont remplacé le bambou. La guerre et les épandages chimiques (des défoliants surtout) ont eu des incidences sur la répartition des surfaces occupées par le bambou qu’elles fussent naturelles ou anthropisées » (page 234).
De la conclusion intitulée "Quel statut pour le bambou ?", on retiendra spécialement : « Le bambou reste intrinsèquement une herbacée (…) Considéré comme un arbre par sa taille parfois considérable (jusqu’à 30 ou 40 m) que n’atteignent pas toujours les ligneux, il demeure une herbe » (page 244). Grâce à ces deux parties, chacune très largement illustrées, on peut pointer certaines spécificités culturelles du Vietnam portées par les usages faits du bambou.
coup de coeur !Pour connaisseurs Beaucoup d'illustrations
