L’empire des conquérants mongols XIIe-XIIIe

L’auteur commence par préciser quelles sont les sources écrites européennes et asiatiques ainsi que les recherches archéologiques sur lesquelles il a pu s’appuyer.  On relèvera là que « les charniers, les niveaux d’incendie des villes, corroborent en Europe et en Asie centrale les terrifiants récits de massacre » (page 14).

Iaroslav Lebedynsky précise que le titre de khan est attribué à Temüdjin à une date floue, puisque l’on ne peut l’évaluer qu’entre 1180 et 1190. Cette dernière année est probablement celle du début de la guerre entre Mongols et Tatars (d’origine turque). C’est à partir de 1206 seulement que Temüdjin est devenu Gengis Khan.

Ce dernier, se disant protecteur des Ouïghours, entre en lutte contre l’empire tangoute des Xixia ponctuellement en 1205 puis 1207 et définitivement en 1209. Comme dans le futur, ce peuple dernier vaincu offre son appui militaire pour de nouvelles conquêtes. On suit la progression des armées mongoles avec à leur tête Gengis Khan ou ses successeurs ; ainsi en 1241 les Asiatiques battent le duc de Silésie et ses alliés à Liegnitz (Legnica aujourd’hui) et atteignent les côtes dalmates de la mer Adriatique l’année suivante.

Si la première partie de l’ouvrage, couvrant une cinquantaine de pages, porte sur les conquêtes et le partage de l’empire mongole, la seconde moitié du livre décrit la machine de guerre mongole dans diverses dimensions : idéologie, organisation de l’armée, stratégie et tactiques, équipement des guerriers. On apprécie grandement les seize pages d’illustrations avec en particulier trois cartes historiques illustrées, des scènes de bataille, des objets dont des vêtements et des équipements de chevaux.