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Chine les guerres de l’opium

Chine les guerres de l’opium
Economica 112 pages
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Avis de Xirong : "La Chine dans le brouillard des fumeries d’opium"

Dans l’avant-propos on apprend que les Britanniques vendent de l’opium aux Chinois dès le début du XVIIIe siècle (ainsi il y a un apport de deux cent caisses par an en 1729). Toutefois c’est au début du XIXe siècle que le marché s’emballe alors qu’une interdiction de ce commerce a été prise en 1800 et 1821. On estime qu’à la toute fin du premier tiers du XIXe siècle, on compte deux millions de Chinois opiomanes  pour un peu moins de quatre cent millions d’habitants.

On sait que c’est la destruction, en 1839 à Canton,  de 1200 tonnes d’opium qui déclenche la Première Guerre de l’opium. On verra comment après la facile victoire des Anglais, lors de ce conflit, nombre d’autres puissances vont tenter de s’installer en Chine par le biais de concessions, afin de commercialiser des produits chinois dans leur pays.

On sait que Victor Hugo stigmatisa, dans une lettre du 25 novembre 1861 au capitaine Butler, l’attitude des troupes françaises et anglaises pour leur saccage du Palais d’été : « Nous, Européens, nous sommes les civilisés, et pour nous, les Chinois sont les barbares. Voila ce que la civilisation a fait à la barbarie. Devant l’histoire, l’un des deux bandits s’appellera la France, l’autre s’appellera l’Angleterre ». Une partie des trésors chinois volés se trouvent d’ailleurs actuellement dans le Musée du Second Empire au château de Compiègne. Notons qu’en annexe est donnée la composition des corps expéditionnaires français et anglais pour la Seconde Guerre de l’Opium.

La Chine passe sous le statut de semi-colonie, une partie de ses revenus passant dans les coffres des puissances étrangères et les concessions se multiplieront (la Belgique a la sienne à Tianjin entre 1902 et 1931). En parallèle la Russie dans les années 1860 s’empare de terres au-delà de l’Amour, de l’île de Sakhaline  et dans le Turkestan (aux marges de l’actuelle Xinjiang). La dynastie mandchoue est déconsidérée et la révolte des Taiping, agitant la Chine méridionale de 1851 à 1864, en découle. Cette période reste un traumatisme historique présent dans les mémoires des Chinois du XXIe siècle et explique une certaine agressivité des dirigeants chinois actuels.

Pour tous publics Peu d'illustrations

Xirong

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