Avis de Adam Craponne : "À l’orée des années 1960, l’Amazonie comme l’Algérie c’était un beau pays"
Notre titre est une allusion à la chanson L’Algérie interprétée par Serge Lama (voir https://www.paroles.net/serge-lama/paroles-l-algerie). René Fuerst fit de longs séjours en Amazonie à partir de 1955 et jusqu’en 1975, année où la dictature militaire qui sévissait au Brésil l’interdit de séjour dans le pays suite à ces écrits sur le sort réservé aux Amérindiens vivant dans la forêt tropicale.
René Furst est né en Suisse alémanique mais il vécut pour l’essentiel à Genève et il devint conservateur du Musée ethnographique de Genève durant une quinzaine d’années. Ce dernier établissement a monté d’ailleurs, entre 2016 et 2017, une exposition Amazonie. Le chamane et la pensée de la forêt. Celle-ci a été proposée clés en mains à Nantes au Musée du château des ducs de Bretagne pour la période du 15 juin 2019 au 19 janvier 2020. Une partie des objets présentés dans cette dernière exposition ont été acquis par échange par René Fuerst, aussi la lecture de cet ouvrage est-il une très bonne approche ou un excellent complément à la visite de l’exposition Amazonie. Le chamane et la pensée de la forêt.
Le 28 juin 1998, dans Le Journal de Genève, Jean-Pïerre Arn écrivait au sujet de René Furst : « l’aventure d’un humaniste pour que l’ethnologue est avant tout la possibilité de rencontrer son semblable, de le connaître et donc d’apprendre à mieux se connaître soi-même, un philosophe plutôt qu’en scientifique, qui dit d’ailleurs qu’en ethnologie la pratique scientifique ne l’a jamais intéressé sinon pour pouvoir en vivre » (page 17).
Les chapitres sont intitulés : "La Haut Xingu alors paradis sur terre", "Belém, l’Amazonie profonde et de rares indiens", "Les Xikrin du cateté, de moins de 100 à plus de 1 000", "Arlette, fines herbes et tâches urgentes", "Un exploit remarquable, la mission d’enquête médicale du CICR", "Qui brave la pluie se mouille, paroles de général".
Les illustrations, composées quasi exclusivement de photographies en noir et blanc. Cependant les deux premières images sont celles qui sont tirées d’ouvrage paru en 1578, à savoir Voyage au Brésil du Français calviniste Jean de Léry, d’ailleurs un ancêtre de Boris Wastiau actuel directeur du Musée d'ethnographie de Genève. Dans les premières pages, il est rappelé que les missions évangéliques américaines agissaient déjà, auprès des indiens, dans les années 1950. C’est à cette époque paraît le célèbre Tristes tropiques de Claude Lévi-Strauss dont on présente la couverture illustrée par la tête d’un amérindien.
Les portraits en pied ou en plan américain (sic) sont très nombreux et nombre d’entre eux nous montrent les personnages en action. Les photos d’espaces naturels, quoique rares, permettent de saisir la richesse de la végétation. On pourra voir que les tailles des sarbacanes sont au moins égales à celles d’un homme d’adulte (page 109). On termine presque par le contenu de quelques vitrines des années 1970 du Musée d'ethnographie de Genève. Les pages avec illustrations occupent les deux-tiers de l’ouvrage, elles occupent tout l’espace ou environ les deux-tiers de celle-ci.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations
https://www.rtl.fr/actu/international/bresil-un-leader-indigene-tue-apres-l-attaque-d-un-village-par-des-mineurs-7798118765
https://www.francetvinfo.fr/monde/bresil/bresil-jair-bolsonaro-licencie-le-directeur-de-l-organisme-qui-a-divulgue-les-donnees-sur-la-deforestation-en-amazonie_3563185.html
https://www.latribune.fr/economie/international/deforestation-en-amazonie-le-directeur-limoge-lance-un-appel-aux-scientifiques-825909.html
https://fr.news.yahoo.com/br%C3%A9sil-d%C3%A9forestation-amazonie-sacc%C3%A9l%C3%A8re-encore-170559794.html