Avis de Zaynab : "Caracalla met-il des thermes pour les persécutions des chrétiens?"
Ce personnage de Tarcisius fut donné en exemple aux enfants de chœur, pendant des siècles, par l'Église et Serge Dalens, dans ce récit paru à l'origine au début des années 1980, nous l'imagine en rapport avec son époque qui est celle des persécutions des chrétiens. En effet c'est juste un siècle après que l'empereur Constattin Ier ait adopté la religion chrétienne, de 211 à 217 l'empereur est Caracalla, connu pour avoir étendu la citoyenneté romaine à tous les habitants libres de l'Empire mais aussi pour ses massacres des familles de possibles prétendants au trône. Tout occupé à cette tâche, bien que grand propagateur du culte des divinités égyptiennes, il ne semble pas avoir sévi de façon trop conséquente contre les chrétiens. L'empereur suivant est Macrin qui fait diviniser Caracalla pour tenter de lever le soupçon d'avoir payé l'assassin de Cacalla afin qu'il commette son meurtre.
Sur sa tombe dans les catacombes, saint Damase (pape mort en 384) a fait écrire :
« Tarcisius portait les sacrements du Christ.
C'est alors qu'une troupe d'excités le pressa de les montrer aux impies.
Il préféra donner sa vie plutôt que de montrer
à ces chiens enragés les célestes membres ».
Serge Dalens reconstitue magistralement la Rome et l'Ostie du milieu du IIIe siècle. En effet il transpose le récit quelques années plus tard en évoquant en particulier Gallien né en 218, le fils de l'empereur Valérien, Le jeune lecteur peut ainsi bien approcher l'Église chrétienne des origines, les rapports entre maîtres et esclaves, les distractions de l'époque. L'auteur propose un héros entretenant des relations avec les adultes qui permettent à l'adolescent de saisir ce qui fait l'originalité de la personnalité de nombreux acteurs.
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