Gloria victis, 2 Le prix de la défaite

Dans le tome premier, sorti fin 2014, le jeune Aelio avait vu son père Hermerios mourir lors d’une course de chevaux en 156 de notre ère, sous le règne d’Antonin (à qui on doit le Mur d’Antonin en Écosse aujourd’hui). En 168, avec Marc-Aurèle comme empereur (ceci jusqu’en 180), on se passionne toujours pour les courses de chars.

Aelio est devenu un adolescent esclave et il appartient à un riche amateur de courses, l’épouse de ce dernier a des désirs envers Aelio comme on le voit au début du second volume. Toutefois Aelio n’est que palefrenier et non aurige. Nous sommes toujours à Valentia, dans la province d’Hipania et le récit ouvre sur un rêve d’Aelio qu’il part confier à une jeune esclave dont il est amoureux. On passe ensuite un combat de gladiateurs entre un rétiaire et un thrace, d’après nos propres observations. Quelques pages plus loin, lors d’un véritable combat, Aelio au bord de l’arène sauve la vie du gladiateur thrace en poussant, à l’insu de tous, une épée vers lui. Le conducteur de char prévu par son patron a été enivré par Victor un adversaire déloyal, aussi Aelio le remplace à la demande de son maître. La course démarre et Victor va encore tenter une tricherie qui en réussissant aura des connaissances funestes. Toutefois notre héros est sauf et part vers la Narbonnaise, un ami du thrace devrait l’aider là-bas.

Alors que l’on pouvait craindre, avec le premier volume, que l’on resta dans les stéréotypes du péplum, ce second tome fait preuve d’originalité dans le récit. Le graphisme est très soigné, tant pour les personnages que les décors d’intérieur et extérieur et les couleurs sont choisies pour renvoyer à une période lointaine.  Certaines scènes de violence et un contexte historique à décrypter font que l'ouvrage est à conseiller à des jeunes de plus de dix ans.