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Les voleurs de Carthage, tome 2 La nuit de Baal-Moloch

Les voleurs de Carthage, tome 2 La nuit de Baal-Moloch
Dargaud 56 pages
1 critique de lecteur

Avis de Xirong : "Une BD trop unique (la liaison s’impose)"

Voilà une approche intéressante du monde antique mais tant par le contenu global du récit, que par les allusions culturelles, les situations où la pudeur féminine n’est pas ménagée (en mots et images) et les morts violentes de deux des trois héros ainsi que de bébés et jeunes enfants, cet album ne convient qu’à un lectorat de lycéens et adultes ayant en particulier un lien avec la Tunisie.

Dans "Les voleurs de Carthage, tome 1 Le serment du Tophet" Appollo (d’ailleurs natif de Tunisie) et Tanquerelle nous avait plongé dans la fin du siège de Carthage qui se produit lors de la dernière Guerre punique. Nous sommes en 146 avant Jésus-Christ et le siège de Carthage (qui dure trois ans) et Horodamus le Gaulois ainsi que Berkan le Numide deux mercenaires déserteurs de l’armée de Carthage mettent la main (au sens propre et au sens figuré) sur Tara. Par ailleurs un esclave grec Antigone joue un rôle particulier dans ce qui va devenir la quête commune à ces quatre personnages.

Cette dernière est une envoyée de la guilde des voleurs d’Utique (comptoir phénicien en Afrique du nord très modestement rival de Carthage) et son projet est d’entrer comme vestale dans le temple de la déesse Tanit pour s’emparer du trésor qui y est entreposé avant que les Romains ne pillent la ville. Le récit faisait alterner moments dramatiques et situations comiques, pour mieux tenir en haleine le lecteur.

Dans ce second volume même si quelques touches d’humour persistent et que les visages très expressifs tiennent d’une caricature proche de celle utilisée par le dessin d’humour, nous assistons à une prise de la ville de Carthage qui ne nous épargne aucune violence (reçue et consentie sur soi-même). Sans compter que pour éviter leur défaite, les Carthaginois jettent des nouveaux nés au feu en l’honneur d’un de leur dieu Baal-Moloch.

Il s’agit en fait de deux divinités distinctes. Flaubert, avec son roman Salammbô, puis Jacques Martin, avec la série Alix ont ancré Moloch avec Carthage et on a repris les affirmations (peut-être inventées dans un esprit de propagande contre l’ennemi) de Diodore de Sicile et Plutarque que des sacrifices d’enfants étaient offerts à Carthage à Baal Hammon.

En fin de compte nos trois héros seraient plutôt des Pieds nickelés (goût du déguisement compris) qui voudraient réaliser un fameux coup qui se révèlerait mortel ou se conclurait par la mise en esclavage.
idé cadeau

Pour tous publics Beaucoup d'illustrations Plan chronologique

Xirong

Note globale :

Par - 616 avis déposés - lecteur régulier

406 critiques
15/05/17
Dougga la ville africo-romaine la mieux conservée de toute l’Afrique du Nord
http://www.artsixmic.fr/dougga-la-ville-africo-romaine-la-mieux-conservee-de-toute-lafrique-du-nord/
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