Avis de Patricia : "Femme et scientifique à la Belle Époque"
C’est le récit quelque peu romancé de Marie Curie, née Sklodowska en 1867 et morte en 1934. Les parents sont des enseignants dans la partie de la Pologne occupée par les Russes. Elle arrive en France en 1891 pour préparer une licence de sciences en Sorbonne.
Trois ans plus tard, elle fait la connaissance de Pierre Curie qui habite à Sceaux. Ce dernier a un père qui a été actif tant dans les journées révolutionnaires de 1848 que lors des évènements de la Commune. En 1897 marie accouche d’Irène.
Un an auparavant Henri Becquerel a découvert la radioacrivité mais c’est Marie Curie qui lui attribue ce nom. Durant l’année universitaire 1900-1901, cette dernière enseigne à l’École normale de filles de Sèvres. La découverte des rayons radioactifs a pour effet de proposer un traitement du cancer de la peau, mais de façon plus fantaisiste différentes choses comme la fin de la chute des cheveux. En 1908, elle reçoit le prix Nobel de physique.
En 1908 Pierre Curie est victime d’un accident, sa tête est broyée par une roue de fiacre. Marie Curie est nommée chargée de cours en physique générale à l’université de sciences quelques jours plus tard. Elle est sans concession vis-à-vis de l’enseignement aux élèves dans les écoles, elle écrit ainsi à sa sœur Hela : « J’ai parfois l’impression qu’il vaudrait mieux noyer les enfants que les envoyer dans les écoles actuelles » (page 204). Avec un groupe de parents enseignants et artistes, elle se charge de l’éveil de l’intelligence et de l’approche culturelle de leurs enfants.
En 1911 Marie Curie entre dans la rubrique des scandales car est révélée sa liaison avec le professeur Langevin. Pour une certaine presse, c’est l’étrangère qui vole son mari à une honnête Française. Cependant Raymond Poincaré étant l’avocat de Marie Curie, Paul Langevin et de l’ensemble des journaux parisiens, la campagne de presse ne s’éternise pas quoique le journal L’œuvre (dirigé par Gustave Téry) en fasse un petit feuilleton. Deux ans plus tard, Langevin réintègre le foyer conjugal (il a eu quatre enfants de son épouse entre 1899 et 1909) il fera au début des années trente un enfant à une des ses anciennes élèves à savoir Éliane Montel.
Durant la Grande Guerre, Irène la fille de Marie Curie sillonne la zone des armées avec une camionnette baptisée "la petite curie" afin de proposer des radiologies qui permettent situer l’endroit des blessures. L’auteure développe largement autour des rencontres que fait son héroïne en 1921 aux USA ; ce voyage a pour but une levée de fonds pour acheter un gramme de radium à l’usine du radium de Pittsburgh et a été organisé par Missy, journaliste du magazine féminin The Delineator.
Marie Curie signe deux pétitions dans sa vie : l’une pour soutenir les suffragettes anglaises et l’autre pour s’opposer à l’exécution de Sacco et Vanzetti. Françoise Giroud cite nombre de pétitions paraphées par Paul Langevin autour de la question de la montée du fascisme.
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